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Utopie
suite
 

" Je vais te battre ! "

" J’en doute. "

" T’en es à combien ? "

" Trois. Et toi ? "

" Ca fera trois ce soir. "

" C’est qui ? "

Les deux voix qui se faisaient entendre alors que les images de voitures au milieu d’une heure d’affluence nous parvenait s’avérèrent être celles de Mallory et Cassandra qui étaient au téléphone. L’une appelait d’une cabine téléphonique de son travail. L’autre était sur son portable à l’autre bout de la ville.

" Qu’est-ce que ça peut faire ? Ca ne fait pas parti des critères du jeu ! " s’écria Mallory.

" C’était juste une question. C’est un record que tu sortes avec trois types en moins d’une semaine, je me demandai juste qui était le troisième ! "

A qui prendrait en cours la discussion, il faudrait souligner quelques éléments. Cassandra Adams, jeune femme célibataire, recherche aventures sans lendemain pour égayer ses soirées. Mallory O’Brien, jeune femme célibataire, recherche désespérément l’homme sui saura faire vibrer son cœur jusqu’à ce que la mort les sépare. L’une était lucide, l’autre aveugle. Du moins, elle avançait à l’aveuglette dans sa vie amoureuse, pour le moins désastreuse jusque là. Cassie était du genre à séduire un homme en un regard, quand elle le désirait, où elle le désirait. Même dans une salle d’attente, elle avait réussi à attirer les convoitises d’un homme venu avec sa petite amie. Mallory ne sut jamais ce qu’il advient du gentil petit couple, mais elle préférait ne pas y penser. A l’inverse, cette dernière était plutôt du genre timide et peu entreprenante. Timide au départ, car elle était d’une nature assez à l’aise en public. Lorsque les deux jeunes femmes faisaient les boutiques le samedi dans Washington, ce n’était pas sur elle que se tournait les regards mais bien sur Cassandra. Grande et élancée, elle aurait manifestement pu faire une carrière de mannequin. Lasse de voir son amie rester dans l’ombre et dans un célibat forcé en attendant le grand amour, elle l’avait poussé à un jeu. Elle avait motiver son ego pour la convaincre mais depuis quelques temps, deux ou trois ans, elles jouaient à qui aurait le plus de rendez vous en une semaine. Ensuite, il y avait un barème. Un verre comptait pour un point. Un déjeuner deux points. Un dîner trois points. Un bisous quatre points. Un câlin cinq points. Le Jackpot, c’était lorsqu’elles passaient une nuit avec des hommes différents au cours de la semaine. Mais Mallory ne l’avait jamais atteint. Alors que Cassie oui. Elle admettait que sortir avec un homme un soir dans la semaine et se laisser embrasser sur le pas de sa porte pouvait être agréable, mais elle doutait que coucher avec n’importe qui dès le premier soir, cela frôlait le ridicule. Elle ne se permettait pourtant pas de juger son amie qui ne voyait pas cela d’un mauvais œil.

" Alors, c’est qui ? " demanda Cassie qui ne perdait pas le nord. Elle entendit Mallory soupirer.

" C’est un homme charmant qui travaille à la CIA. "

" La CIA ? " s’exclama Cassie. " Tu l’as dégotté où ? Ca va être d’un ennui mortel ! Il va te parler de son boulot, tu vas te sentir affreusement mal, parce que ton boulot n’est pas aussi excitant que le sien, et du coup, tu vas encore te bloquer, et tu ne vas... "

" Je n’aurai pas coucher avec lui de toute façon ! " se défendit Mallory avant de l’entendre de la bouche de Cassandra.

" D’accord ! " admit-elle dans la défaite. " Mais tu ne pourras pas dire que je ne t’ai pas prévenue. "

" A quel propos ? " s’étonna Mallory.

" C’est mauvais pour la santé de ne pas faire d’exercice ! "

Mallory ne fut pas surprise de sa réponse et elle émit un petit rire discret. Elle souhaita une bonne journée à son amie et raccrocha pour pouvoir finir son déjeuner et avoir le temps de prendre un café. Elle retourna dans la salle des profs et se fit couler un expresso en mettant à la bouche le dernier morceau de son sandwich. La porte s’ouvrit, laisser passer un léger courant d’air frais.

" Bonjour Mallory ! "

Elle crut s’étouffer en voyant Norman rentrer dans la pièce. Ce n’était pas tant sa présence qui l’importunait, mais surtout le fait qu’elle était seule avec lui. Tout le monde avait déserté la salle un quart d’heure plus tôt.

" Tout va bien pour vous ? " demanda-t-il.

" A merveille ! " s’écria Mallory. " Et vous ? J’ai cru comprendre que vous aviez reçu les félicitations de l’Académie pour un doctorat que vous aviez fait il y a quelques années... "

" Ah ! Comme les nouvelles vont vite ! J’aurai préféré vous l’apprendre moi même, mais puisque vous êtes déjà au courant... " dit-il en haussant les épaules.

Elle dut admettre qu’il était bel homme. Peut-être un peu petit, mais elle n’était pas très grande non plus. Cela ne choquerait pas si...

" Mon dieu, Mal, mais à quoi est-ce que tu penses ! " hurla-t-elle en elle même. " Je vous félicite, vous devez être fier ! "

" Oui, vous savez, j’aurai aimé pouvoir partagé cet instant avec quelqu’un mais hélas...Peut-être que vous accepteriez de prendre un verre pour célébrer ça... "

Sa proposition la fit sourire intérieurement.

" C’est à dire que ce soir je...je ne suis pas là, j’ai une soirée avec des amis... "

" D’accord, et bien, on peut remettre ça à la semaine prochaine...Mardi, ça vous conviendrait ? "

Elle était devant le fait accompli et il ne lui laissait pas tellement le choix de dire non.

" Ce sera parfait ! " dit-elle en souriant. " Excusez moi, je dois retourner en classe... "

" Oh oui, allez y ! " il la pria de passer devant lui, et il lui ouvrit la porte galamment.

 

GENERIQUE

 

Des bouteilles d’alcool étaient alignés sur le plan de travail de la cuisine, un grand récipient de cristal était rempli d’un breuvage que confectionnait Mallory. Elle avait sous les yeux une recette que lui avait transmise sa mère. Elle se souvenait que petite, sa mère en proposait lors des cocktails et les réceptions que les McGarry donnaient dans leur grande résidence. Elle avait parfois le droit de boire le fond du verre de son père, et cette simple goutte suffisait à l’époque à la rendre complètement ivre. Les années passant, elle avait gardé un goût prononcé pour ce que Jenny appelait l’Elixir des Elfes. C’était bien évidemment pour faire plaisir à sa fille qui avait de nombreux amis imaginaires inspirés de ses lectures mêlant les elfes, les trolls et toutes les créatures fantastiques et merveilleuses que l’on connaît. Elle termina ainsi son élixir par une pincée de cannelle au moment même où la sonnerie de la porte d’entrée retentit. Elle savait que ce ne pouvait être Cassandra. Il était encore trop tôt pour qu’elle soit en retard, car c’était une coutume, ne jamais être à l’heure. Elle pouvait avoir une avance qui la rendait sèche et amère d’avoir attendu ou du retard à s’en arracher les cheveux.
Elle ouvrit la porte et accueillit avec un grand sourire Loïs. Celle-ci avait les bras pliés sous sa poitrine, son sac à main sur l’épaule droite et les cheveux décoiffés.

" Je ne suis pas trop en avance ? " demanda-t-elle confuse.

" Pas du tout, entre ! " Mallory referma la porte. " Je suis très étonnée que tu aies pu entrer sans le code de l’immeuble ! "

" Un de tes voisins est passé avant moi ! "

Mallory lui proposa de la débarrasser de son manteau et de son sac, après quoi, elle l’incita à se mettre à l’aise tout en déposant ses affaires dans sa chambre. Loïs regardait autour d’elle l’appartement de Mallory qui était encore lumineux malgré le crépuscule. Elle regarda dans la rue à travers la fenêtre, et ses yeux tombèrent ensuite sur le piano qui ornait le salon.

" Il est magnifique ! " Elle était enthousiaste. " J’ignorais que tu en jouais. "

Mallory haussa les épaules.

" Dans ma famille, c’était une obligation de faire des activités extra scolaires, et j’ai du apprendre le solfège, le piano et le violon, sans parler des cours particuliers de français et les longues heures d’équitation. De tout ça, je n’ai presque rien retenu du français, et j’ai du abandonner le violon. Je monte de temps en temps à cheval, mais c’est rare. Le piano est la seule chose que j’ai continué pendant longtemps. C’est un excellent moyen d’évacuer le stress et tout ce qu’on peut garder en soi. "

Loïs sourit tristement en caressant légèrement les touches, de peur de les abîmer. Elle aperçut ensuite un petit meuble où étaient disposées quelques photos.

" Tes parents ? " demanda-t-elle en pointant vers l’une d’elles. Mallory se rapprocha.

" Oui. Leur photo de mariage, et à côté, c’était pour mes dix huit ans. "

" Tu avais ta période rebelle ? Les cheveux blonds ? " dit Loïs en souriant.

" Oh mon Dieu, je ne sais pas ce qui m’avait pris. Mon père m’en a voulu pendant des semaines. Je crois que je l’ai fait pour l’embêter. Ca a marché, mais mes cheveux ont mis des années avant de s’en remettre. "

Loïs vit une autre photo et reconnut Cassandra qui passait un bras autour des épaules de Mallory au milieu d’une fête foraine. Elles étaient aussi complices qu’elle pouvait l’imaginer.

" Elle ne devait pas être là ce soir ? "

" Cassie a la fâcheuse manie de ne jamais arriver à l’heure. "

" Toujours aussi mauvaise langue ! " dit-elle en tirant la langue. Mallory se retourna et fit comme si elle n’avait rien entendu.

" Tu te rappelles de Loïs ? "

Elle se rappelait. Elle salua poliment l’autre invitée et sortit de son sac une bouteille de champagne et différents paquets.

" Qu’est-ce que c’est ? " demanda Mallory en pointant la bouteille.

" Rend toi utile, met la au frais, on la sortira dans la soirée ! " Elle tourna la tête vers Loïs. " J’espère que vous supportez l’alcool car c’est ce qui nous fait tenir toute la soirée ! " dit-elle en riant comme si elle avait déjà commencé la soirée sans elles. Il n’en était rien. Elle était d’une nature rieuse.

" Laisse la tranquille ! " lui ordonna Mallory. " On n’a jamais forcé personne à boire autant que nous à ce que je sache ! "

" Dit comme ça on pourrait te prendre pour une alcoolique de premier ordre ! " lança Cassie.

Mallory se dut de donner de explications à Loïs avant qu’elle ne panique totalement.

" Cassandra plaisante, on ne boit pas toute la soirée, mais c’est assez rare qu’on fasses des petites soirées entre filles, alors ne soit pas surprise qu’on ait envie de faire un peu la fête. "

" En plus, Mal fait un cocktail absolument divin qui se boit comme on se glisse dans un bain chaud...C’est le paradis ! " dit-elle en se mordant les doigts.

" Bon, et bien autant lui faire découvrir de quoi il s’agit ! "

Mallory alla à la cuisine chercher l’élixir dans le récipient de cristal et ramena avec elle trois coupes. Elle posa tout sur la table basse du salon et avant de servir ses invités, elle alluma quelques lampes pour égayer la pièce qui sombrait peu à peu avec la tombée du jour. Cassandra leva son verre la première.

" A notre santé à toutes les trois et aux hommes que nous allons bientôt rencontrer ! "

Ses yeux s’illuminaient dès qu’elle parlait d’un homme, puisse-t-il être un de ses meilleurs amis.

" Je suis assez d’accord ! " dit Loïs. " A nous, et aux hommes ! "

Mallory ne savait qu’ajouter.

" Aux femmes qui dominent les hommes, et aux hommes qui aiment les femmes que nous sommes, Mesdames ! "

" Tchin ! "

La soirée était une soirée habituelle pour Mallory et Cassandra qui l’avait instaurée de nombreuses années auparavant. C’était une soirée entre filles. Interdite aux hommes. Elles en profitaient pour se raconter des petits secrets, faire la fête, se chouchouter en essayant les nouveautés du rayon beauté du supermarché de Cassie. C’était le seul soir où Cassandra arrivait à faire avaler à Mallory autre chose que ses salades et ses steaks grillés avec de l’eau minérale. Le mot d’ordre était le rire, et seules les petits gâteaux, les bonbons et les boissons alcoolisées et sucrées étaient autorisées. Les règles avaient été instaurées par Cassandra qui avait une définition précise et personnelle de l’expression " faire la fête ". Elles n’avaient jamais invité personne à partager leur soirée, mais Mallory avait insisté auprès de son amie pour que Loïs puisse venir.
Depuis leur rencontre dans la bibliothèque, Mallory se sentait coupable de ne pas mieux la connaître. Elle jugea que l’inviter à leur soirée entre filles serait une bonne façon d’entamer la conversation. De plus, il ne semblait pas que la jeune femme eut de nombreux amis. Plus Mal tentait de la connaître, plus elle la trouvait sympathique, et plus les discussions de couloir à son sujet l’agaçait. Elle avait eu raison. Les gens la jugeait sans la connaître, et elle avait fait parti de ces gens à un moment donné.

La soirée était bien entamée, elles avaient à elles trois bu plus du tiers de l’élixir des elfes. Leur sujet de conversation avait jusqu’alors été des sujets futiles touchant à la mode ou à l’esthétique, pour lesquels, elles avouaient humblement être des expertes. Non pas qu’elles eurent la vantardise de se trouver parfaites, mais elles maîtrisaient chacune parfaitement le sujet. De l’épilation à la maroquinerie en passant par le fard à joue et le textile synthétique.
Mais ce n’était que trop ennuyeux pour Cassandra qui amena bientôt son sujet favori.

" On est vendredi soir, Mal ! " s’exclama-t-elle. " Le jeu est clos, quel est ton score ? "

Elle sembla réfléchir.

" Je n’ai pas eu le temps de compter. Un verre lundi, un autre mardi, un dîner mercredi, trois hommes différents, et un autre verre avec celui de lundi le jeudi, ce qui nous donne donc... " Elle calcula rapidement. " 9 points ! " s’écria-t-elle assez fièrement. Mais Cassandra eut un sourire triomphant.

" C’était bien joué, mais c’est perdu, chérie ! "

Loïs les regardait amusée. Si elle savait plus ou moins de quoi il retournait, elle trouvait néanmoins cela étrange comme jeu.

" Un verre lundi, un dîner mardi, un baiser mercredi, et...le Jackpot jeudi ! " cria-t-elle.

" Avec le même ? " demanda Loïs qui avait compris la règle.

" A en juger par son sourire stupide, je dirai avec le même ! " sourit Mallory, aussi amusée que sa collègue.

Cassandra se leva de son fauteuil et vint s’asseoir sur l’accoudoir du canapé où étaient assises Mal et Loïs, un pied par terre, et son autre jambe repliée sous ses fesses.

" C’est vrai que j’aurai pu faire mieux, mais il était tellement craquant. Si vous aviez vu ses yeux noirs...et ses dents plus blanches que les neiges éternelles...grand, sexy, et des mains... "

Loïs et Mallory éclatèrent de rire en voyant Cassie qui mimait les gestes de l’homme en question, les yeux fermés pour mieux se remémorer leur nuit d’amour.

" C’est le grand amour ? " demanda Loïs qui ne connaissait pas encore le caractère frivole de Cassandra.

" Non, Cassie est plutôt de genre à changer toute les semaines quand elle n’a pas l’occasion de le faire tous les jours ! " la charria Mallory.

" Pour ma défense, je voudrai dire que je profite d’être jeune et belle pour attirer les hommes ! Je les fais tous tomber, pourquoi j’hésiterais ? "

Loïs se sentait plutôt bien entre les deux jeunes femmes. Elle avait imaginé avant de venir qu’elle ferait sans doute tapisserie entre les deux amies de toujours, mais ni Mallory ni Cassandra n’oublièrent sa présence, et dès qu’elles parlaient d’une chose qu’elle ignorait, elles la mettaient tout de suite au courant et dans la confidence de tous leurs secrets. Elle se doutait qu’il y avait certaines choses qu’elles ne lui révéleraient pas, mais elle s’estimait heureuse et ravie de pouvoir partager un peu de leur amitié.

" On ne sait toujours rien de toi ! " lui fit remarquer Cassandra.

" Moi ? Mais qu’est-ce que vous voulez savoir ? "

" Absolument tout ! Toute ta vie amoureuse depuis ton premier baiser jusqu’à aujourd’hui ! "

" Mon premier baiser ? J’avais treize ans, et ça devait être un amour de vacances, mais je ne m’en rappelle plus très bien. "

Elles écoutèrent avec intérêt son récit.

" Je n’ai pas eu beaucoup d’histoires dans ma vie, en général, elles finissent plus vite qu’elles n’ont commencé. Mon grand amour, je l’a vécu quand j’avais seize ans. Enfin, j’ai vite déchanté, mais on est souvent aveugle à cet âge ! " 

" A quand remonte ton dernier mec ? " demanda naturellement Cassie.

" Pour être honnête, je ne m’en rappelle pas. Peut-être six mois, peut être sept. Au bout d’un moment, on arrête de compter. "

" Ma chérie, tu vas te remettre en selle immédiatement, à partir de la semaine prochaine, tu entres dans la course ! "

" Tu auras peu de chance de gagner contre Cassie si tu ne couches pas facilement ! "

" Hey ! Je ne couche pas facilement, je profite de la vie et de ma jeunesse, c’est pas pareil ! "

" J’ai oublier de te dire qu’elle avait vu trop souvent Grease, elle se prend pour Rizzo ! " souligna Mallory.

" Assez parlé de moi, comment s’est passée ta soirée avec le type du FBI ? "

" La CIA. "

" Tu es sortie avec un agent de la CIA ? " s’étonna Loïs.

Les deux femmes l’incitèrent à raconter sa soirée.

 

Assise à une table ronde et plutôt étroite, Mallory s’amusait à faire tourner son verre à pied. Malgré le monde réuni dans la grande salle du restaurant, l’ambiance était calme et agréable. Elle sentit une main se poser sur son épaule, et un visage se pencher cers elle.

" Bonsoir, je suis désolé d’arriver si tard ! "

Mallory lui tendit un sourire pour accepter ses excuses. Il s’assit en face d’elle après avoir enlever sa veste.

" Nous avons eu ce qu’on appelle un imprévu, et j’ai été retenu, mais j’espère que vous n’avez pas attendu trop longtemps ! "

" Non, pas du tout. Rien de grave, j’espère ? "

" Oh non, un satellite Russe menaçait de s’écraser sur Denver. "

Mallory ouvrit de grands yeux.

" Je plaisante ! " dit-il en riant tout seul. Elle se força à sourire.

" Je suppose que ça doit arriver. "

" Que je plaisante ? "

" Que des satellites risquent à tout moment de... " elle mima l’explosion avec ses mains et en imitant le bruit qu’aurait l’impact.

" Oh, pas trop souvent, vous imaginez bien qu’on aurait plus de vie privée si ça arrivait trop ! "

Une fois de plus, elle lui offrit un sourire forcé mais il n’y vit que du feu.

" Je dois vous avouer que je suis vraiment très surpris que vous ayez accepté mon invitation. J’ai beaucoup d’admiration pour votre père, et je vous trouve absolument charmante. "

" C’est très gentil ! " répondit timidement Mallory. " Mon père a été très impressionné lors de votre rencontre d’après ce qu’il m’a dit. "

" Je suis flatté. Monsieur McGarry est un homme des plus respectables, vous le saluerez de ma part. "

Elle acquiesça.

" Alors ? Comment êtes vous devenu agent de renseignements ? "

" C’était un coup de chance, en réalité, car j’ai été recalé à l’examen d’entrée dans la police, et mon oncle, qui a certaines relations avec le Directeur de la CIA et quelques autres personnes les a persuadé de m’engager. "

 

" Et il a continué à te raconter sa vie pendant tout le repas ? " demanda Loïs.

" Ou bien, il t’a fait des propositions plus intéressantes ? " demanda Cassie dans l’excitation.

" Et bien ni l’un ni l’autre, je dois dire. Nous avons parlé de lui, puis de moi, de notre métier, de nos passions, enfin, tout ça quoi...Pas de quoi en faire une histoire. "

" Il t’a quand même pas laisser rentrer toute seule, il t’a raccompagnée ? "

Mais alors que Mallory ne répondait pas, mais gardait un petit sourire malicieux, Cassandra bondit de son fauteuil.

" Qu’est-ce qui s’est passé après ? " Elle pressa Mal de lui répondre tant elle était impatiente. " Mal, tu nous cache quelque chose, dis moi ce qui s’est passé après.

" Pour ne rien vous cacher, j’ai passé la soirée la plus ennuyeuse de toute ma vie. "

 

Mallory appuyait légèrement sa tête contre sa main, son coude posé gracieusement sur la table. Elle porta son verre de vin à ses lèvres. Alors que son interlocuteur continuait inlassablement son récit, elle était horrifiée à l’idée qu’elle puisse avoir l’air de ne pas être intéressée par son discours. Elle tentait par moments de tourner doucement son poignet pour regarder l’heure, elle s’efforçait de ne pas bailler, et surtout elle se concentrait sur l’expression de son visage qu’elle voulait enthousiaste. Elle regardait l’agent de la CIA qui ne se lassait pas de lui raconter ses déboires depuis sa plus tendre enfance. Mais lorsqu’il leva les yeux, elle se rendit compte que quelqu’un se tenait derrière elle.

" Vous désirez quelque chose ? " demanda Paul.

" Je suis désolé de vous interrompre, je m’appelle Sam Seaborn, je travaille pour le Président des Etats Unis et je suis le directeur adjoint de la communication à la Maison Blanche. "

Mallory fut aussi surprise que Paul, le type de la CIA, de voir Sam devant elle.

" Je suis Paul Tierney, de la CIA. "

" Oui, c’est formidable, je suis vraiment désolé de vous interrompre, mais Leo McGarry m’a demandé de venir chercher sa fille, il demande à la voir immédiatement. Mallory, ça te dérange de me suivre ? "

" Il est arrivé quelque chose à mon père ? "

" Non, rassure toi, il ne s’est rien passé de grave, mais...c’est assez délicat... "

" Vous devriez y aller, Mallory. Ne vous occupez pas de moi, je vais régler pour vous, appelez moi quand vous serez libre, pour remettre ça... "

Mallory le remercia de sa compréhension, mais resta néanmoins inquiète et suspicieuse. Elle enfila à la hâte son manteau et suivit Sam.
Quand ils sortirent du restaurant, Mallory s’empressa de lui poser la question qui lui brûlait les lèvres.

" Sam, dis moi ce qui ne va pas avec mon père ! "

" Il se peut que tu me détestes encore plus qu’avant si c’est possible, mais ton père n’a rien à voir. "

" Quoi ? Mais enfin... "

" Je suis passé par hasard devant la vitre du restaurant et je t’ai vue, tu avais l’air de t’ennuyer, et tu semblais compter chaque seconde qui passait. Je me suis dit qu’un peu d’aide pour te sortir de là serait la bienvenue, alors je suis rentré. "

" Tu as fait exprès de mettre un terme à mon rendez vous ? " demanda Mallory furieuse.

Sam parut confus. 

" Bah...je pensais vraiment que tu apprécierais le geste. " répondit-il sincèrement.

" Mais je rêve ! Tu t’aies servi de mon père, tu as joué avec moi, et tu as annulé ma soirée, la première que je passe avec un homme depuis des semaines ! "

" Mal...tu ne peux pas savoir à quel point je m’en veux, je pensais vraiment que tu n’attendais qu’une perche  pour te sortir de là. "

" La prochaine fois que j’aurai besoin d’une perche, comme tu dis, je te ferai signe ! "

Sans s’en rendre compte, ils avaient poursuivi leur chemin sur le parking du restaurant. Mallory s’arrêta brusquement et fit un tour sur elle même.

" C’est la meilleure, où est-ce que j’ai garé ma voiture ? "

Sam regarda à son tour autour de lui.

" Tu n’as pas pris un taxi ? "

Elle le dévisagea méchamment.

" Est-ce que tu insinuerais que je suis étourdie ? "

" Pas du tout, mais tu es en colère, et parfois, lorsqu’on est sous l’effet de la colère, on fait un peu n’importe quoi... "

" Faire n’importe quoi ? Alors, ça, c’est le pompon ! Je te signale que celui qui a fait n’importe quoi ce soir, c’est toi et toi seul, je suis venue en voiture ce soir, et je l’ai garée sur ce parking, et je ne me souviens plus de l’endroit exact parce qu’un abruti m’a rendu complètement hors de moi ! Je ne pensais pas que ce serait possible d’être plus fâchée contre toi que je ne l’étais mais je le suis, ça je peux te le jurer ! "

 

Loïs remarqua que Cassandra avait l’air déçue. Elle proposa rapidement d’aller faire un peu de pop corn. Elles acquiescèrent toutes, et elle se rendit aussitôt dans la cuisine. Le téléphone sonna et Mallory répondit, et s’aperçut, ennuyée, qu’il s’agissait de sa mère. Cassie décida de descendre chercher ce qu’elle avait oublier dans le coffre de sa voiture.

" Maman, si tu ne peux pas supporter de ne pas avoir un droit de regard sur la vie de papa, alors tu n’as qu’à lui demander de revenir ! "

Loïs, de son côté, mit le micro onde en route pour faire sauter du pop corn.

" C’est injuste que tu veuilles à tout prix avoir ton mot à dire alors que c’est toi qui a décider de divorcer ! "

Elle s’appuya contre l’évier en attendant le pop corn, et elle entendit les premiers bruits du maïs qui sautait dans le four.

" Tu tombes vraiment mal parce que j’ai des invités ce soir, mais même si vous ne pouvez pas sortir totalement de la vie de l’autre, c’est toi qui a décider de tout arrêter, alors laisse le vivre sa vie et n’essaye pas de l’empêcher de sortir avec cette femme. On en reparlera demain si tu veux, je passerai en fin d’après midi. Je t’embrasse aussi. "

Loïs revint dans le salon avec un saladier rempli de pop corn en même temps que Cassandra revint en brandissant une cassette vidéo.

" Les filles, j’ai beaucoup de frais en ce moments avec la discothèque, et toutes les rénovations, donc je n’ai pas pu faire venir un chippendale comme je l’avais décidé. "

" C’est un grand soulagement que tu sois en pleine rénovation ! " souffla Mallory.

" Mais ! " s’écria-t-elle. " Je ne suis pas du genre à me laisser abattre, et je suis tombée, par le plus grand des hasards sur ceci au vidéo club ! Vous saviez que les vidéos de strip-tease ça existait ? "

Loïs et Mallory se regardèrent en riant. Cassie glissa la cassette dans le magnétoscope et alluma la télé. Après un bref avertissement pour les mineurs, la vidéo commença, et à l’image du film " The Full Monty ", elles virent quelques hommes entamer un strip-tease. Elles éclatèrent toutes les trois de rire et si Cassandra n’avait aucun mal à se laisser séduire par la vue des hommes qui se déshabillaient, Mal et Loïs étaient plus gênées, mais n’en fermaient pas les yeux pour autant. La sonnerie de l’entrée retentit, Mallory allait se lever mais Cassie l’arrêta.

" J’y vais ! " Elle prit les télécommandes de la télé et du magnétoscope avec elle. " Et défense d’arrêter la cassette ! "

Les deux femmes restèrent donc devant l’écran à regarder la chorégraphie orchestrée pour ces hommes d’à peine 25 ans, tous terriblement beaux et au corps parfait.

" Je pense que ça ne me déplairait pas de me retrouver toute seule dans un coin sombre avec celui du milieu ! " dit Mallory.

" Mal ! " l’appela Cassandra.

Celle-ci tourna la tête et sentit ses joues devenir pourpre de honte.

" Bonsoir ! " dit Sam tout aussi gêné.

Cassandra fit les présentations avec Loïs.

" Mallory, où est la crème miracle dont tu nous parlais à l’instant ? Dans ta salle de bain ? "

Elle entraîna avec elle Loïs pour laisser Mallory et Sam dans le salon.

" J’ignorai que vous faisiez une petite fête ! " dit-il en regardant le poste de télévision. Mallory se leva aussitôt pour éteindre la télé.

" Oui, tu connais Cassandra. " Il hocha la tête en souriant. " Je ne m’attendais pas non plus à ta visite...tu excuseras l’état de l’appartement ! "

" Je viens te présenter mes excuses. "

" Ah oui ? " s’étonna Mallory.

" Pour l’autre soir. "

" C’est pas la peine, c’est oublié ! "

" Non, je suis vraiment désolé d’avoir agi comme je l’ai fait, et je ne cherchais pas à te vexer en le faisant, j’étais sincère quand je t’ai dit que je croyais que c’était ce que tu voulais. "

 

Dans la salle de bain, Cassandra s’était assise sur le rebord de la baignoire et Loïs s’adossait contre le mur en face d’elle.

" Qui est-ce ? " interrogea Loïs.

" Sam travaille à la Maison Blanche avec le père de Mal, c’est un très bon ami à moi. Il a failli sortir avec Mallory, mais elle a un caractère très difficile...Elle lui a mené la vie dure, et ça n’a pas marché. Mais ça, c’était avant que je prenne les affaires en main. "

Loïs sourit.

" Mallory ne t’en veut pas de te mêler de son histoire avec lui. "

" C’est triste à dire, mais elle ne se rend compte de rien. Mais il ne faut pas être devin pour voir la lueur dans leurs yeux quand ils sont dans la même pièce, tu n’es pas d’accord ? "

Elle haussa les épaules.

" Je crois que c’est plutôt clair. "

" Et bien pas pour eux. Sam est un garçon vraiment charmant et adorable, et sa vie sentimentale a été jusqu’ici un fiasco. Mallory, à part quelques hommes sans importance comme ce pauvre type de la CIA, n’a jamais rencontré l’homme parfait. Depuis que je les connais tous les deux, j’espère qu’ils vont finir par sortir ensemble, mais mes tentatives désespérées de les rapprocher n’aboutissent jamais à autre chose qu’un scandale et une forte engueulade. "

Loïs jetait des regards furtifs vers le miroir et refit sa coiffure, tout en écoutant parler Cassandra.

" Mais si ça n’a pas marché la première fois, pourquoi penses tu que la seconde sera la bonne ? "

" Ils se sont débrouillés comme des adolescents. Mal l’a invité à se rendre à l’Opéra, chose qu’elle n’aurait pas du faire. Outre le fait que Sam soit allergique à l’Opéra Chinois, il en a averti le père de Mallory. Et celui ci les a empêché d’y aller en donnant une petite surcharge de travail à Sam. "

Loïs eut l’air outrée.

" Quoi ? Il a usé de sa supériorité pour empêcher son employé de sortir avec sa fille ? "

" Oui, ça c’est vraiment rien comparé à ce que MON supérieur m’a fait enduré en tant qu’employée... " Elle roula des yeux. " Mais ceci est une toute autre histoire. "

 " Elle lui en veut toujours pour sa soirée avec Paul de la CIA ? "

Elle hocha la tête.

" Plus têtue qu’elle, tu meurs ! "

 

Mallory avait prié Sam de s’asseoir, mais il avait préféré garder son manteau, prétextant un départ imminent. Ils ne se regardaient ni l’un ni l’autre. elle lui avait poliment proposer de lui servir un verre d’élixir mais il avait refusé.

" Donc... " dirent-ils en même temps, et s’arrêtèrent aussitôt. Ils tenaient tous deux à laisser l’autre parler. Mais devant l’insistance de Sam, Mallory prit la parole.

" Tu travaillais tard ce soir ? "

" Oui, assez. " répondit Sam.

" Mon père t’en veut pour une chose que tu aurais faite ? "

" Pas que je sache. " Il sursauta tout à coup. " Tu lui as dit pour l’autre soir ? "

C’était plus une accusation qu’une interrogation en réalité. Elle se mordait les lèvres.

" Je ne lui ai pas réellement parlé de l’autre soir, mais je lui ai dit qu’on avait prévu de sortir ensemble ce soir, et donc il a sûrement eu envie de t’empêcher de... "

" Je vois le tableau ! "

A la mine peu réjouie de Sam, Mallory se sentit très peu fière d’elle.

" Je suis désolée. "

" On est quitte, dans ce cas. "

" Non, on ne l’est pas vraiment, parce que...c’est dur à dire...c’est vraiment à moi de te présenter des excuses, parce que j’étais vraiment contente que tu interrompes ma soirée avec ce type ennuyeux. "

" Tu as été odieuse...parce que... "

" Je ne sais vraiment pas pourquoi, je ne voulais pas avoir à te remercier de m’avoir sortie dans le pétrin où je me trouvais, et je suis encore plus navrée de t’avoir fait resté très tard ce soir...Mon Dieu, je suis une horrible personne...tu dois me détester...Pardonne moi, Sam... "

Sam ne répondit pas mais il la dévisagea, son visage ne laissait passer aucune émotion si bien qu’elle ne savait ce qu’il pensait. Ils étaient l’un et l’autre sur des fauteuils.

" Mallory, je veux bien admettre que je ne suis pas un homme parfait, et que je ne t’intéresse pas, mais je me demande bien ce que j’ai fait pour que tu m’en veuilles au point de me faire subir tout ce qui te passe par la tête. Je fais des efforts pour être plus comme tu voudrais que je sois, je fais tout pour que tu ne me vois plus comme ce type maladroit, gamin et complètement stupide. Si c’est cette histoire de visite guidée qui te reste en mémoire, je voudrais juste te signaler que j’ai appris par cœur pour toi tout l’historique de la Maison Blanche...Alors dis-moi juste une chose...y a-t-il quelque chose que tu attends de moi ? Ou bien tu veux juste te payer ma tête ? "

 

Loïs et Cassandra tendait l’oreille pour entendre ce qui se disait car il leur semblait que les voix s’étaient élevées. Mais il leur était à priori impossible d’entendre quoi que ce soit étant donné que la chambre de Mal séparait la salle de bain du salon. Toutefois, Cassandra pouvait deviner ce qui se disait.

" Mal, Mal, Mal...pourquoi es-tu toujours aussi cruelle avec les hommes ? "

" Pourquoi avoir instaurer ce petit jeu de celle qui sortira avec un maximum d’hommes en une semaine ? "

La réponse n’était pas évidente, car Cassie réfléchit maintes fois avant de répondre.

" Moi j’ai toujours été attirée par les hommes, et j’ai toujours préféré sortir avec un grand nombre pendant que je suis jeune plutôt que de le faire à 50 balais. Mais pour Mal, c’est différent. Je voudrais qu’elle se rende comte que sortir avec des minables ça ne lui apporteras rien, alors qu’elle a un type super qui ne lui dirait pas non si elle acceptait de sortir avec. "

" Sam ? "

Elle hocha la tête.

 

" Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça...je ne sais pas pourquoi j’ai toujours ce besoin de faire quelque chose que je regrette après, comme te faire des coups espiègles, mais je te jure que je m’en veux. Sam, s’il y a un moyen de me faire pardonner, je suis prête à le faire, demande moi ce que tu voudras, parce que je m’en sens mal...coupable...impardonnable... "

" Il y a bien un moyen. " Mal tendit l’oreille. " Laisse moi te prouver ce que je suis. "

" C’est stupide, Sam, je sais ce que tu vaux, je n’en ai jamais douté. "

" Laisse moi tenter ma chance. "

Mallory le regarda, baissa les yeux sur le carrelage, puis le fixa de nouveau dans les yeux.

" Je ne comprends pas très bien ce que tu attends de moi... " hésita Mallory.

" Je te demande juste de me donner ma chance, de me laisser te prouver que je vaux amplement le type de la CIA avec qui tu as dîné l’autre soir. "

" Tu n’as rien à me prouver, Sam. " Elle soupira. " Mais si c’est ce que tu veux pour que je me fasse pardonner, alors, je te donne volontiers ta chance. Je veux dire...jusqu’à maintenant, on a un peu joué au chat et à la souris...et j’ai dit que je ne te laisserai pas prendre les rennes...mais...tu vois...enfin... "

" Tu me laisse le bénéfice d’essayer ? "

Mallory hocha la tête en souriant discrètement, en haussant les épaules.

Cassandra sortit de la chambre et se dirigea dans la cuisine. Elle revint avec quatre flûtes de champagne et la bouteille qu’elle avait fait mettre au frais auparavant. Loïs l’aida à remplir les coupes et elle en tendit à Sam et Mallory. Ceux ci étaient restés assis sur leur canapé respectif, plus ou moins surpris que Cassie ne débarque avant la fin de leur discussion.

" Alors, c’est pour quoi cette bouteille ? " demanda la jeune femme rousse.

Cassandra leva son verre.

" Et bien pour différente choses. Tout d’abord, je voudrais vous annoncer que le Diamond Dogs ouvrira ses portes le mois prochain et que vous êtes tous les trois invités à venir célébrer la pendaison crémaillère. "

" Super ! Fantastique ! " s’écrièrent-ils.

" Et je voudrais aussi porter mon verre à notre nouvelle amie qui a passé avec succès cette épreuve intitulée ‘passer une soirée avec Cassandra Adams’ ! A Loïs qui a eu le cran d’affronter la femme fatale que je suis ! "

Ils se mirent à rire tous les trois et Loïs fut agréablement surprise qu’on lève son verre en son honneur.

" Et enfin, je lève mon verre pour mes deux meilleurs amis... "Elle regarda tour à tour Sam et Mallory. " Je souhaite pour eux qu’ils ouvrent les yeux un peu plus souvent ! "

Personne ne répondit, ils se contentèrent de sourire timidement tous les quatre.

Mallory se proposa de porter un toast à son tour.

" Alors, à vous, mes amis, à toi Cassie, pour ton audacieuse entreprise, en espérant qu’elle te portera chance et que tu obtiendras ce que tu souhaites depuis toujours. A Loïs, une personne que je regrette de ne pas avoir connu plus tôt. Et à Sam, à qui je fais les plus plates excuses qui soient. A notre amitié à tous ! "

" Santé ! "

" Et aux amours ! " dit malicieusement Loïs.

 

 

Ecrit par spleen, le Samedi 16 Août 2003, 18:25 dans la rubrique "lecture".